les trolls, le web 2.0 et les commentaires

Voici un article fort interessant recupere sur Newzy a propos des Trolls, ces fameux pollueurs de forums, de blog, qui viennent pourrir un espace de discussion avec des textes ininteressants et navrants.

Les espaces de discussion sur Internet ont depuis longtemps leurs vandales : les trolls. Ces petits etres de mauvaise foi qui ressemblent de plus en plus ? monsieur Tout-le-monde.

Il procede par generalisation et par comparaison. Il melange tout et fait des amalgames. Il affirme sans savoir et il a forcement raison. Le gouvernement, la decentralisation, la destruction du systeme ?ducatif, les reformes, les TPE, la gauche, la droite, les syndicats sont ses cibles favorites. Tel est le charmant portrait de l’assidu commentateur du Net – appele ? troll ? en jargon Internet – dont les envolees lyriques n’ont rien ? envier ? celles d’un Thierry Roland des grands soirs.

En fait, le nivellement par le bas du web 2.0 est tout sauf un hasard. Il etait meme prevu. Des le debut des annees 90, un chercheur de Yale, Mike Godwin, formulait une loi : ? Plus une discussion sur Usenet* dure longtemps, plus la probabilite d’y trouver une comparaison avec les nazis ou avec Hitler s’approche de 1 ?. Ce ? point Godwin ? au-dele duquel une discussion s’enlise, les internautes l’ont allegrement depass? en cette annee d’?lections. Comme si, un temps, l’humour et le second degre avaient disparu.

Alors, faut-il s?lectionner ses intervenants ? L’idee fait son chemin dans de nombreux sites medias. Sur le Monde.fr , donner son avis coite 6 euros par mois. Le prix de la tranquillite ? Pour Stephane Mazzoretto, responsable du developpement ?ditorial du site, c’est surtout ? une maniere de valoriser un contenu, qui est modere par une ?quipe et s?lectionne selon sa pertinence ?. ? Des la mise en place des espaces participatifs, l’objectif etait de proposer un contenu sans pollution ?, poursuit-il. De le ? penser que la qualite du debat se mesure ? la taille du porte-monnaie…

? Commenter et participer sont deux approches differentes ?

Certains s’y refusent. Ils ne sont pas, eux non plus, resignes ? voir Internet se transformer en un cafe du commerce ? pixels. Parmi eux, Julien Jacob, cofondateur d’Obiwi , un nouveau mag d’info on line qui veut encadrer ses contributeurs de journalistes professionnels. ? Le commentaire est un ?piphenomene, explique-t-il, 0,1 % des internautes produisent en fait 95 % de la masse des commentaires. Ce sont les memes qui se mettent en avant dans les reunions publiques. ? Mais il reconnaet que le sujet est sensible et la route vers une production de qualite encore bien longue : ? L’internaute est un individu dont l’ego est extremement sensible. Restreindre la liberte acquise semble aujourd’hui impensable ?.

D’o? la necessite de creer de nouveaux outils. Selon Julien Jacob, ? commenter et participer sont deux approches differentes. La premiere s’apparente ? ressusciter un courrier des lecteurs. Mais il n’a jamais interess? personne. La seconde part d’une demarche plus positive ?. M?me constat ? la redaction de Rue89.com qui valorise les commentaires les plus interessants des internautes.

Mutation du metier de journaliste

Apres le verrouillage des commentaires et la creation de nouveaux espaces participatifs plus encadres, le deuxpointz?ro semble aussi esquisser le portrait d’un nouveau journaliste. ? Un journaliste qui aura de plus en plus une fonction de distribution de la parole et d’animation des debats ?, explique Laurent Mauriac, l’un des fondateurs de Ru89.com

VIA

Et voici le test ultime pour savoir si vous aussi, vous faites partie de la grande communaute des trolls

Petite definition du site Uzine a propos des Troll :

La definition usuelle Dans le jargon en ligne de Linux-france on trouve la definition suivante :

? Un Troll est donc sur l’Usenet les newsgroups, soit (1) un sujet qui feche (par exemple : ? Mac ou PC ? ?), soit (2) un individu qui persiste ? lancer des discussions sur des sujets qui fechent. ?

Cette definition reste ? developper, car les sujets polemiques ne sont pas necessairement des sujets ? trolls. Et qu’en dehors du sale temps qu’il fait (et encore…) il y a peu de sujets qui ne fechent pas. On rencontre en effet des trolls en dehors de l’Usenet.

Pour l’instant, il suffit de savoir qu’un troll designe, dans l’imagerie de l’internet, un personnage malfaisant dont le but est de perturber le fonctionnement des forums de discussion en multipliant les messages sans interet (ou, plus subtilement, en provoquant leur multiplication). La regle premiere des forums est en effet que, lorsque le nombre de messages sans interet devient trop important par rapport ? celui des messages pertinents, le forum est considere comme mort : il est des lors impossible (trop de choses inutiles ? lire, interface surchargee, temps de chargement du forum redhibitoire…) d’y trouver l’information interessante.

Est-il utile de rappeler que le verbe correspondant ? l’activite du troll est troller (? alors, encore en train de troller ? ?) ? Toutes les declinaisons imaginables sont autorisees (? il va nous exploser le trollometre ?, ? c’est plus un forum, c’est un trollodrome ?…)

Dans un premier temps, restituons les sources, puisque le filtre anglo-saxon deforme aussi bien le bestiaire dans sa relecture folklorique que le terme image pour designer un sujet provocateur, c’est-?-dire dont le but ne consiste qu’? declencher des reactions en pure perte.

L’etymologie mythologique du troll L’origine du terme ? troll ?, sur l’internet, se perd dans la nuit des temps, et constitue d’ailleurs un excellent sujet de debat pour les trolls. En regle generale, on utilise l’etymologie anglaise du terme dans la description objective du comportement, et l’etymologie mythologique pour son aspect image. Mais tout bon troll se doit de connaetre quelques autres origines, s’il veut passer pour un troll savant.

 jetunn, urs, trell

Le G?ant en vieux norrois est jetunn (eoten en vieil anglais). Les G?ants habitent etgarr (? monde exterieur ?, ? espace situ? en dehors ?), par opposition ? esgarr (? demeures des Ases ?, des dieux) et Migarr (? demeure du milieu ?) o? habitent les hommes. Ils ont un rele central dans la mythologie nordique (cosmologie, genealogie, etc.) et sont une menace permanente aussi bien pour les dieux (les Ases et les Vanes) que pour les hommes. C’est pourquoi le dieu Ase ?rr (Therr) les chasse. Il est bien ?quipe ? l’aide de sa ceinture de force, un gant de fer et son celebre marteau (Mjellnir) 1.

?rs, tout comme trell designe les geants malfaisants et demoniaques. C’est ?galement le nom d’une rune qui produit un effet malefique ou benefique : s?duire les femmes 2.

Le mot trell designe exclusivement le geant en tant que monstre hostile, et ? partir du moyen ?ge des esprits malefiques particuliers. Notamment, ils sont associes au pouvoir de provoquer des maladies. On trouve ?galement une sorte de lutins, le hudrefolk, qui intervient dans les legendes d’enfants incubes.

Le geant entendu en ce sens est donc une creature sale, poilue, laide, stupide et surtout bruyante. Malfaisante et violente donc, mais assez facile ? vaincre ? cause de sa betise. Voile qui donne une image sympathique du bon gros penible qui va troller dans les forums de discussion…

Cependant un troll dans un forum de discussion, car c’est avant tout l’usage qui nous interesse ici, provoque au contraire des degets : pollution du forum par une saturations de messages, oubli de la discussion (au cas o? le troll ne soit pas initiateur du sujet de discussion) et finalement impossibilite de poursuivre.

 to troll

To troll, en anglais, consiste ? pecher ? la cuiller (on apprendra d’ailleurs que la cuiller est un leurre metallique de forme creuse et incurvee). Par passage sur l’internet, il s’agit de poster des messages ineptes (des leurres) en esperant obtenir d’autres messages. Certaines sources indiquent que le terme deriverait de to trawl, pecher au chalut ou ? la tra?ne. Dans certaines FAQ anglophones, on explique ainsi que troller ?quivaut ? partir ? la peche aux messages incendiaires (? fishing for flames ?).

 etymologie pour bon gros troll

On pourra avantageusement poursuivre cette analyse passionnante de l’etymologie en evoquant d’autres origines…

Le lecteur pourra se rendre sur langue-franeaise, et decouvrira par exemple que le verbe troller existe en ancien franeais. Troller, v. n. Terme de v?nerie, queter au hasard (in. Lexique de l’Ancien Franeais, Frederic Godefroy, Paris, Honore Champion, 1994). Un autre intervenant de ce site indique que le verbe ? treler ?, en franeais, serait issu du latin populaire trahere (? suivre ? la trace ?) et signifierait ? aller de ?a, de le ?, ? mener, promener de tous cetes ? et encore ? tenir des propos inconsideres ?.

Le present article tournant resolument au gang bang sur colleopteres, n’hesitons pas ? signaler une autre etymologie possible (fournie par le Lexique des termes employes sur Usenet) : passant du scandinave au hollandais, puis du hollandais au franeais, le ? trell ? serait devenu le ? drolle ?, un etre malfaisant jouant des tours, mais que l’on ne pouvait prendre au s?rieux. Finalement, le sens et l’orthographe se sont fixes sur la version ? drele ? que nous connaissons desormais.

Signalons encore l’allemand : Troll (Kobold) lutin ; et la forme verbale sich trollen : decamper, deguerpir, detaler 3.

Le troll, un peu plus loin Venons maintenant plus directement ? l’objet de cet article. On a vu que le troll tire son origine des newsgroups.

Cependant, les newsgroups etant moins utilises par le grand public et etant deje totalement pollues par la publicite, ils sont devenus un espace de jeu beaucoup moins attractif pour le troll.

Les nouveaux territoires de predilection du troll sont desormais :

les listes de discussion par email ; il s’agit ici des listes publiques, auxquelles tout le monde peut s’abonner, et non moderees (c’est-?-dire que les messages sont repercutes ? l’ensemble des abonnes des qu’ils sont envoyes, sans validation par un administrateur) ;

les forums de discussion sur le Web. La permanence de ces forums (les messages restent indefiniment en ligne) et leur forte frequentation les rendent terriblement attractifs.

Si l’activite trollesque dans les newsgroups est largement documentee, celle qui s’attaque aux listes de discussion (mailing-lists) et aux forums du Web est peu traitee par les experts es trolls.

One reply on “les trolls, le web 2.0 et les commentaires”

  1. Des liens pour les blogs et les sites 3 : design, publicite, referencement, outils…

    Voici le 3?me billet de la s?rie des billets bourres de liens pour les blogs et les sites dans plein de domaines, apres ceux du 3 Mai et du 31 Mai…

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